Il y a un temps pour tout. Un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Ces paroles de l’Eccelésiaste certains auraient bien fait de s’en souvenir.
Au lieu de cela ils sont venus avec une violence rare intervenir dans ce qui aurait dû être simplement et uniquement un moment de recueillement, d’hommage, un temps où l’on se souvient de ceux qui nous ont quittés trop tôt.
Hier sur la plage de Boucan quelque 500 personnes se sont retrouvées à l’appel du collectif des familles et proches victimes des requins.
Pour la première fois, la totalité des familles de victimes avait décidé de se retrouver, tous unis dans une même douleur, tous pour célébrer la mémoire de ceux qui sont morts tués par des requins : Eddy Aubert, Mathieu Schiller, Alexandre Rassigua, Sarah Roperth, Talon Bishop, Elio Canestri, Alexandre Naussac, Adrien Dubosc et Stéphane Berhamel.
Mais certains n’ont pas pu s’empêcher de faire un coup d’éclat devant les caméras de télévision. Au mépris de la plus élémentaire décence ils ont débarqués avec un requin tigre en plein rassemblement pour aller le déposer à proximité du monument de corail élevé pour saluer la mémoire des morts.
Un acte d’une violence inouïe pour les proches des victimes.
L’opération était bien préparée. On était allé pêcher le squale au large pour pouvoir, en temps voulu, l’amener là où il n’avait rien à faire. Un acte inqualifiable venu tâcher une cérémonie mémorielle. Lorsqu’on ne respecte plus l’autre à ce point, que reste-t-il sinon la bêtise de faire le buzz à tout prix ?
|