Quelle histoire passionnante que celle de la " route la plus chère du monde " !
C’est ainsi qu’on appelait déjà dans les années 1980 l’actuelle quatre voies du littoral qui relie Saint-Denis à la Possession au pied d’une falaise qui ne demande qu’à s’écrouler. Et c’est ainsi qu’on pourra appeler pendant quelques décennies cette fameuse NRL "sécurisée" imaginée pour la remplacer.
Sûrement qu’en cherchant bien, on pourrait trouver ailleurs sur la planète des tronçons de bitume encore plus onéreux.
Mais la cherté de notre route ne se limite pas en franc ou en euros. Elle est chère à notre coeur comme on dirait "chère madame".
Elle s’est imposée au centre de nos débats et de nos rêves. Comme une utopie populaire qui dépasse tous ces combats relégués sur l’étagère des vieilleries.
Les questions de gauche et de droite, d’émancipation dépassées lors de notre élection péï capitale.
En 1992, en 1993, en 1998, en 2004, en 2010 puis en 2015, l’élection régionale s’est jouée sur l’affrontement de projets routiers ou ferroviaires.
À l’heure des comptes, la route dédiée à la bagnole adorée l’emporte KO face à toute vision, d’un mode de transport plus collectif, plus écologique, plus doux, plus durable. Chacun peut faire semblant de déplorer parce qu’il est de bon ton de se draper d’un costume vert mais c’est ainsi : Qu’on l’aime par passion ou qu’on en soit l’esclave par obligation, la voiture est notre premier horizon comme le souligne le rapport de l’Iedom.
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