mardi 21 mars 2023 ![]() |
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Zembrocal politique | |||
S’il est un scrutin qui donne raison à ceux pour qui la politique ressemble souvent à de la tambouille, ce sont bien les élections sénatoriales. L’élection exigeant au minimum 250 votes pour qu’une liste ait quelque chance d’être représentée au Sénat, les opérations de lobbying vont de bon train et les calculettes surchauffent. Dans l’actuelle liste formée avec le LPA, La Politique Autrement de Thierry Robert, le frère du maire de Saint-Denis n’est pourtant qu’en troisième position ... loin derrière la tête de liste, Michel Dennemonnt et la socialiste Audrey Belim. La raison du recentrage socialiste est donc ailleurs sans qu’on sache clairement où. La liste pourra compter au minimum sur les grands électeurs de Saint-Denis, Saint-Leu et des Avirons tandis qu’une liste PS-PLR aurait pu compter sur ceux de Saint-Denis et du Port. L’avantage numérique découlant du choix arrêté par le conseil fédéral du PS n’a donc rien de très probant. Ce qui est en revanche limpique, c’est le déclin socialiste. Rappelons-nous qu’à l’issue des précédentes sénatoriales, le PS qui affichait une liste homogène a obtenu un élu, Michel Vergoz. Avec 283 électeurs, le PS renouait avec le succès connu vingt ans plus tôt avec l’élection d’Albert Ramassamy, premier sénateur socialiste réunionnais élu en 1983. Cette situation renvoie à celle de 2011 où le PCR, en perte de vitesse, avait dû s’appuyer sur le ... MoDem, (LPA n’existant pas encore). Résultat : au lieu des 450 votes théoriques, 360 issus de l’Alliance PCR et 90 en provenances des rangs centristes et modérés, la liste n’avait été créditée que de 296 suffrages. Plus de 60 grands électeurs communistes avaient fait défaut sans doute par refus de cautionner une alliance jugée contre nature. Thierry Durigneux - Le Quotidien / p.3 |