Il y a à peine un an, les autorités faisaient encore un triste constat.
La Réunion, notre département, se distingue nettement du reste de la France avec 10% de sa population atteinte de diabète. Estimés à 80 000, les malades sont deux fois plus nombreux que la moyenne nationale.
Ce n’est pas faute de multiplier les campagnes de prévention et d’infirmation pour que les Réunionnais surveillent leur alimentation et fassent des contrôles pour vérifier leur état de santé. Car, selon les dernières constatations, un malade sur trois s’ignore encore.
Les associations de diabétiques et les professionnels de santé ont pourtant déjà gagné des batailles. Ils ont manifesté par centaines devant la préfecture à Saint-Denis pour que l’État fasse appliquer la loi Lurel et le "massacre soit stoppé".
En 2012, la loi est rejeté. Les industriels n’en démordent pas. S’ils ajoutent du sucre dans leur produit, c’est pour répondre au goût des consommateurs ultramarins. Le texte est représenté en 2013 et cette fois-ci est voté.
La loi Lurel interdit de pratiquer des taux de sucre excessif dans les denrées alimentaires vendues en Outre-mer. Les défenseurs de la proposition de loi ont mit en avant les taux d’obésité présentés par les populations ultramarines, supérieure à ceux constatés en métropole, et les conséquences sanitaires de cette obésité en imposant des règles strictes aux distributeurs de sodas, biscuits, glaces, gâteaux, barres chocolatées...
En 2015, les mêmes associations et professionnels de santé descendent de nouveau dans la rue et dénoncent la non-application de cette loi anti-sucre. Celle-ci entre enfin en application en 2016. Une vraie victoire.
En faisant évoluer les goûts des consommateurs péi, les médecins espèrent voir diminuer le nombre de diabétiques de type 2 dans leur cabinet.
Celui-ci peut être passé s’il est pris en charge et traité correctement et ne nécessite pas d’appareillage ni de surveillance à vie.
Chez une personne atteinte de diabète de type 1, l’organisme devient incapable de réguler la glycémie, c’est-à-dire le taux de glucose dans le sang. Il survient chez les personnes jeunes et apparaît souvent dans l’enfance. Il est causé par une destruction auto-immune du pancréas qui ne produit plus d’insuline.
Bernadette Loubier - Le Quotidien / p.3
|