dimanche 26 mars 2023 ![]() |
|||
La République en pause | |||
Mais où sont passés les macronistes ? À l’heure où la polémique enfle sur le quota d’emplois aidés, la gauche et la droite pilonnent sans véritablement trouver de contradiction, martelant depuis plusieurs jours leur inquiétude pour l’avenir de ces contrats qui font vivre les services publics ainsi que des milliers de réunionnais. Alors que le dossier risque de lui éclater au visage à la prochaine rentrée scolaire, dans deux semaines donc, l’Etat bafouille sans apporter de réponse claire. Les milliers du macronisme local, eux, se sont faits plutôt discrets depuis la fin des législatives. C’est comme si le camp présidentiel était entré en léthargie depuis la fin des législatives. Le contexte de vacances, certes, n’aide pas. Mais il ne saurait expliquer le surplace du parti qui semble plutôt attendre une fois de plus que Paris daigne se pencher sur son cas. Au QG des marcheurs, les interlocuteurs ont changé. Des nouveaux visages sont apparus, au gré des nominations dans les ministères, pas toujours bien au courant des réalités locales mais les précédents l’étaient-ils vraiment ? Toute l’activité du parti semble gelée. Suspendue au résultat de la consultation en cours sur les statuts. Le vote, qui devrait se clôturer dimanche, a été prolongé de deux semaines à la demande de la justice, saisie par des marcheurs dissidents. Ces derniers dénoncent, entre autres, un fonctionnement trop pyramidal. Les référents locaux, par exemple, seront désigné par Paris, et non élus par les militants. Triomphant en mai, majoritaire dans le pays, La République en marche est confrontée au défi de se structurer en un temps record tout en continuant à croiser le fer sur les mesures phares de sa mandature. Dans cette course effrénée, l’outre-mer ne figure clairement pas en tête de ses priorités. Guillaume Kempf - Le Quotidien / p.3 |