Dans la nuit de demain à samedi, French Blue inaugure son premier vol
Paris-Réunion. La nouvelle low cost débarque avec des ambitions et un nouveau prix de référence à 500 euros l’aller-retour.
Si les clients se réjouissent, les concurrents ont beaucoup à perdre.
La guerre des prix pourrait faire des victimes.
Il y a ceux qui annoncent un "bain de sang". Et ceux qui se félicitent de cette nouvelle révolution tarifaire. Si la réalité se situe sans doute en deçà des propos emphatiques, la force des mots témoigne des changement en cours dans le ciel réunionnais. Samedi matin, French Blue se posera pour la première fois à Gillot avec, dans ses bagages un nouveau tarif de référence à 498 euros l’aller-retour/
L’offensive a semblé suffisamment sérieuse à ses concurrents pour qu’ils s’activent depuis plusieurs mois à la contrer.
Dès la fin du mois de Juin, la nouvelle compagnie low cost, filiale du groupe Dubreuil (Air Caraïbes), passera de 4 à 8 fréquences par semaine.
De quoi capter rapidement entre 15 et 20% du trafic vers la métropole.
Un marché où s’affrontent déjà 4 concurrents.
1) combien ça va coûté ?
Le grille tarifaire chez French Blue est assez simple. Elle démarre à 249 euros par vol, soit 498 euros l’aller-retour. Un tarif éligible à la continuité territoriale. Comme toutes les compagnies aériennes, elle applique le principe du "premier arrivé premier servi". Plus le vol est rempli, plus vous payer cher, ce qui explique que les meilleurs tarifs soient rarement disponibles en période de vacances scolaires. Symboliquement ce nouveau prix de référence creuse l’écart avec la concurrence, même s’il n’inclut pas les mêmes services.
2) qu’est ce que j’ai pour ce prix là ?
Pour 249 errons vous n’avez le droit qu’à un bagage de 12 kg en cabine. C’est l’approche commerciale de French Blue : vous ne payez que ce dont vous avez besoin. Si vous voulez un repas et un bagage en soute il vous en coûtera 50 euros de plus par vol. On arrive donc à 598 euros l’aller-retour.
3) est ce qu’on ne sera pas trop serrés ?
C’est l’autre promesse de French Blue, celle de réserver le confort en cabine. Le transporteur n’opère qu’avec des avions neufs : deux A330-300 dans un premier temps, qui seront remplacés à terme par deux A350-900.
Si les A330 sont relativement confortables, une grosse inconnue concerne les A350, qui ont été configurés de manière danse avec 411 sièges (dont 35 en preninum). La classe éco proposera des rangées de 10 sièges de front, alors que le constructeur recommande plutôt 9.
Le Quotidien / p.4
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