Les gendarmes réunionnais privés du bénéfice des bonification pour la retraite, s’estiment injustement traités par rapport à leurs collègues métropolitains.
Deux d’entre eux dénoncent ce qu’ils estiment relever de la discrimination en raison des origines.
Ça grogne dans les casernes de gendarmerie de La Réunion.
Ce n’est pas nouveau mais l’exaspération est telle qu’elle déborde désormais des murs généralement insonorisés par tradition militaire.
En cause, la différence de traitement entre les gendarmes métropolitains et créoles pendant leur séjour dans l’île.
Les premiers font "campagne" c’est-à-dire qu’ils bénéficient d’une bonification pour leur retraite. L’article R14 du code des pensions civiles et militaire prévoit que chaque année passée à La Réunion (comme dans tout outre-mer) compte double, en raison du degré d’insalubrité et des conditions de sécurité du territoire.
Les seconds n’en bénéficient pas, considérés comme chez eux et non " envoyés d’Europe" et " de passage " comme le mentionne le texte.
Ce n’est pourtant pas la distance avec la région d’origine qui semble fonder le droit à la bonification mais les conditions d’exercice des missions.
Le Quotidien / p.4
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