Dans quel état le candidat Hamon va-t-il arriver, samedi à La Réunion ?
Le dos percé des coups de couteau qu’il se plaint de recevoir de ses amis socialistes, le vainqueur de la primaire à gauche apparaît plus affaibli que jamais. Ce n’est pas le poignard que lui a officiellement asséné Manuel Valls hier qui l’aidera à remonter la pente. Valls vote Macron et plante du même coup le PS. Opération de dynamitage en cours ...
L’ancien premier ministre, candidat malheureux à l’exercice de démocratie organisé par le Parti Socialiste, avait aussi été le premier à le trahir.
Manuel Valls avait pourtant pris l’engagement qu’il se soumettrait à la discipline élémentaire de la primaire.
En refusant de parrainer son rival victorieux, Manuel Valls a renié sa promesse, contribuant aussi à ruiner l’intérêt et le sens de la primaire. En annonçant hier son soutien à Emmanuel Macron, il enfonce, si l’on peut dire, le clou du reniement.
Manuel Valls n’est certes pas le premier ni le dernier à retourner sa veste.
La vie politique est jalonnée de revirements spectaculaires et de manquements à la parole donnée. Mais on s’interroge sur les objectifs de l’ancien premier ministre de François Hollande.
Veut-il jouer un rôle au sein, ou à la tête du PS de demain ? Au moins, sur ce terrain, Valls est cohérent : on se souvient de son appel à renouveler le Parti et même à en abandonner le nom.
Thierry Durigneux - Le Quotidien / p.3
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