Les régions et collectivités ultramarines ont opportunément présenté une série de propositions, notamment fiscales, pour développer leurs territoires, confrontés "aux mêmes difficultés" que la Guyane, dans une plateforme soumise aux candidats à l’élection présidentielle.
Rodolphe Alexandre, président de l’assemblée de Guyane, a dénoncé "un système semi-colonial" et la "surdité des gouvernements" sur l’outremer, dans une intervention transmise depuis Cayenne. "C’est parce que la base spatiale est bloquée depuis une semaine que le ministère nous dépêche ses ministres", a-t-il affirmé. Philippe Richert (LR), président de l’association des Régions de France, a souligné pour sa part les besoins particuliers de l’outre-mer, liés notamment aux taux de chômage et d’illettrisme plus élevés qu’en métropole, à l’explosion démographique sur certains territoires, aux faibles créations d’entreprises et à l’éloignement. Les élus demandent notamment "l’autonomie fiscale des régions et collectivités d’outremer", en incluant la dotation générale de décentralisation (DGD) dans l’échange dotation de l’Etat (DGF) contre une fraction de TVA prévu pour 2018. Les outre-mer disposent en effet actuellement de plus de DGD que de Dotation globale de fonctionnement.
Le Journal de l’île / p.10
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