Depuis le mois de novembre, on ne parle que de ça : l’élection présidentielle.
Avec les primaires de la droite et du centre tout d’abord, avec la victoire de François Fillon puis celle du PS et de ses alliés avec celle de Benoît Hamon, les Français pensent fin janvier que la campagne présidentielle commence, celle des débats d’idée ... Les révélations du Canard Enchaîné barrent la route au déroulement de la campagne. Elle est mouvante pour ne pas dire complètement folle. Dérapages, interrogations : la droite se déchire. Certains renoncent au soutien de celui qu’ils ont aidé à être élu.
Mais Fillon résiste et invective pour se défendre : " une tentative de coup d’État des juges " prétend-il. Commence une campagne anti-juge et anti-médias. Les Français restent suspendus à de nouvelles annonces en plein Penelopegate. Démissionnera ou démissionnera pas ?
Une semaine plus tard, des millions de téléspectateurs doivent se contenter des images données par le QG de campagne du candidat pour découvrir la foule qui vient l’acclamer au Trocadéro. Les chiffres divulgués par ses soutiens ne ressemblent en rien à ceux diffusés par la police. François Fillon s’auto-déclare victorieux et, dans la foulée toujours candidat. La droite est prise court. Alain Juppé annonce officiellement qu’il ne sera pas candidat. Fillon, toujours flegmatique, retourne dans la bataille.
Bernadette Loubier - Le Quotidien / p.3
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