En France, pays où le "tous pourris" désignant les élus fait toujours recette, l’honnêteté en politique est un thème, ou un anathème, permanent.
Encore davantage quand l’affaire Cahuzac a éclaté au début du quinquennat de François Hollande. L’ex-étoile montante du parti socialiste, ministre du budget inflexible, a pourtant été condamné pour fraude fiscale et blanchiment.
L’ancien héros de la lutte contre l’évasion fiscale était aussi un fraudeur du premier ordre.
Le plus retentissant scandale de la présidence Hollande a provoqué un tel séisme en France, déjà dotée d’un arsenal convenable pour traquer les éventuelles malversations perpétrées par le personnel politique, a inventé la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Elle a surtout ajouté des couches de contrôle.
Désormais les ministres sont redevables d’une déclaration de patrimoine en bonne et due forme. Ainsi, Ericka Bareigts a dû préciser la valeur de son logement dionysien, entre autres parler de ses économies, de ses placements. Ces détails peuvent faire sourire ou râler, telle est la loi qui s’applique à tous.
Pour les autres parlementaires nationaux et européens ou encore maires de ville de plus de 20 000 habitants, le législateur a créer la déclaration d’intérêt, ce formulaire semble un outil bien modeste. Mais il existe et on attend de chaque élu concerné qu’il le remplisse correctement, au nom de la transparence.
Thierry Durigneux - Le Quotidien / p.3
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