Les collectivités sont d’ordinaire de placides entités tirées à hue et à dia par l’opinion, les partis politiques, les campagnes électorales… Mais la crise requin et son cortège funèbre ne peuvent se résoudre par simple dilution dans le temps. Chaque mort violente est un scandale intolérable dans une société policée et les élus savent qu’ils ont des comptes à rendre à la population.
Didier Robert a donc décidé de faire valoir une obligation de résultat à l’endroit de ceux qui gèrent les dispositifs de sécurisation actuellement mis en œuvre, mais aussi d’exiger une levée des entraves qui en hypothèquent l’efficacité.
Dans le collimateur de la Région, la Réserve marine qui oppose une résistance passive à toute amélioration de la sécurisation des zones de baignade et spots de surf qui passerait par des prélèvements de requins dans ses eaux ; alors que la triste liste des victimes humaines s’allonge irrémédiablement. Les mots employés par le communiqué régional sont clairs et lourds de sens : “La Région ne tolère plus l’inertie de la Réserve Marine…” La conséquence de cette détermination est immédiate : une part conséquente du budget dévolu à la Réserve, 230 000 euros, sera réorienté vers les dispositifs Vigies requins renforcées, Caprequins, l’entretien et maintenance des sites de baignade.
Philippe Le Claire - Le Journal de l’île / p.3
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