Il aurait pu passer un dimanche à la campagne en famille et fêter ses 63 ans en toute intimité. François Fillon devra attendre l’année prochaine.
Hier, le candidat à la présidentielle aura focalisé toutes les attentions. Pas seulement celle de ses partisans ou de ses anciens amis nombreux à avoir quitté le navire cette semaine mais les Français de tout bord politique.
Les inconditionnels auront accompagné leur leader et pris place sous la pluie place du Trocadéro en scandant des salves d’encouragement. Ses opposants, auront eux aussi été sur le qui-vive. Tous attendaient une annonce. Et les suppositions de négociations d’une sortie dans la dignité allaient déjà bon train.
Sur la place du Trocadéro, devant 200 000 militants selon le comptage pro-Fillon et 50 000 personnes selon la police, François Fillon a d’emblée déclaré qu’il ne baisserait pas les bras engageant ses militants à ne pas se laisser dicter leur choix. Puis, pour la première fois, l’ancien premier ministre a présenté ses excuses, reconnaissant sur le plan moral une erreur mais pas d’acte pénalement répréhensible concernant l’emploi de sa femme pour lequel il devrait être mis en examen dans les prochains jours.
Bernadette Loubier - Le Quotidien / p.3
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